J’étais cariste. Un jour j’ai fait un burn out, et ça s’est enchaîné… je me suis retrouvé à la rue. Je dors dehors. Je n’ai pas besoin de beaucoup d’argent, il m’en faut juste pour me nourrir : je me débrouille en faisant la manche.
Avant, je ne connaissais que les maraudes et puis quelqu’un qui dormait au même endroit que moi m’a dit « Tu devrais aller au 41 rue des Périchaux ».
Alors voilà… Je viens depuis bientôt deux ans. Au début c’était une fois par semaine car j’étais assez loin. Et puis le lieu où je logeais a été rasé : ils ont mis un cirque à la place. Donc je me suis rapproché et maintenant je viens tous les jours. Je suis toujours le premier ou le deuxième le matin ! Le week-end, pour me laver, j’utilise les lieux publics pour faire un brin de toilette.
Ici c’est vraiment top. Ils m’ont donné des affaires le jour où j’ai tout perdu. Mais maintenant, je conserve celles que j’ai reçues. D’autres personnes ont plus besoin que moi de nouveaux vêtements.
Les bénévoles sont beaucoup à l’écoute. L’accueil est vraiment chaleureux et dynamique. L’association m’a fait changer le regard sur le monde, j’ai compris qu’il y avait des gens bien.
Il y a une très bonne ambiance. Et puis c’est vraiment propre de chez propre ! Les douches sont nettoyées après chaque personne.
J’aime donner un coup de main en salle : nettoyer les tables, l’entrée, la cour… Ca me coûte rien et ça les soulage. Et tout le monde est content !
Si je n’avais pas connu ce lieu, ça aurait été plus dur. Il y a du mieux, je vois le bout du tunnel. Mais c’est difficile, l’administration, tout ça…